Il n’y a pas de bleu Bugatti. Non. Comme ça c’est fait, comme ça c’est dit, on n’en parle plus, basta, finito, finish, ciao, arrivederci. Cela dit, je ne compte pas vous laisser en plan ainsi et nous allons voir cela ensemble.
L’histoire du bleu Bugatti commence au début du siècle dernier, en 1906, lors de la Coupe Gordon Bennett. Chaque équipe est nationale et chaque marque automobile prend la couleur de son pays. Vous l’aurez compris, les Bugatti enfilent la robe bleue, le bleu dédié aux équipes françaises lors de cette incroyable coupe, j’en avais déjà parlé ici : Bleu de France et British Racing Green : à chaque pays sa couleur.
Les années passent et les Bugatti vont et viennent, rares et exclusives, avec des bleus différents, des nuances, mais toujours proches du bleu de France, en série ou en compétition; avec d’autres couleurs aussi.
Plus tard, c’est l’épouse d’Ettore Bugatti qui apportera sa pierre à l’édifice. Et à la légende. Selon cette dernière, l’épouse apposait sur chaque Bugatti sortant de l’usine son paquet de cigarettes, d’une marque d’un beau bleu. L’histoire ne dit pas si c’était des Gitanes, des Gauloises ou une autre marque mais si la couleur entre paquet de cigarettes et carrosserie ne correspondait pas, elle exigeait une nouvelle peinture.
Plus tard, bien plus tard dans les années 90, lors de l’aventure italienne de Bugatti en région Émilie-Romagne, viendra la Fabbrica blu. Au pays de la Squadra Azzurra, l’usine sera présentée dans un beau bleu roi, proche d’un bleu Klein, d’un bleu Majorelle, une nuance qu’on retrouvera aussi sur l’EB 110. Ce bleu roi très intense influencera un peu notre vision du bleu Bugatti, tout comme quelques concept-car qui suivront, entre autre EB 118 de 1998 et Chiron de 1999.



Le bleu Bugatti est donc plus un bleu de France qu’un bleu roi. Plus proche de nous, c’est le prototype Bugatti Bolide, construit suivant la réglementation « Hypercar FIA » qui allait montrer la plus véritable robe bleu Bugatti. Il ne fallait pas nous prendre pour des bleus.
Le bleu Bugatti est aussi un classique du vestiaire féminin comme masculin. En effet, depuis plus de 50 ans, la veste de travail -aussi appelée- est bleu, par définition, comme le bleu de travail dont il prend le nom. Appelé couramment bleu Bugatti, merci la marque de Molsheim, c’est en effet du nom de bleu Hydrone que nous devrions appeler le bleu de ce tissu. Et non Bugatti. Le bleu Hydrone, ou bleu roi, ou bleu Bugatti, c’est comme vous voulez, est à découvrir chez TissusPapi.com. Une belle toile sergé bleue à grosses côtes, parfaite pour réaliser bleus de travail, combinaisons et vestes. De fabrication française, bien entendu. Comme les Bugatti. Cela dit, on a déjà vu une Bugatti verte et une Bugatti jaune.
En couverture, Bugatti Type 57 Atlantic.
Bonne journée, Jean-Charles

3 réflexions sur “Bleu, blue, blu. Quel est le bleu Bugatti ?”