British Racing Partnership et UDT-Laystall, l’autre vert anglais

Bleu de France et British Racing Green : à chaque pays sa couleur avons-nous pu voir dans un précédent papier de notre magazine. Encore, la Belgique avait le jaune, l’Italie le rouge. Bref, sur chaque grille de départ d’une compétition internationale, nous pouvions connaître la pays de l’équipe engagée, et particulièrement sur les rendez-vous de la F1 et des courses d’endurance du World Sportscar Championship. Sur d’autres compétitions, les règles étaient plus larges, et les équipes peignaient volontiers leurs prototypes ou leurs F1 dans d’autres couleurs. Ce fut le cas de l’équipe British Racing Partnership, qui restant dans le vert dédié au Royaume-Uni, opta pour un vert pâle. Cet autre vert que le vert anglais fut rapidement reconnaissable.

Nommée British Racing Partnership puis UDT-Laystall suite à l’arrivée du sponsor United Dominions Trust (un financière d’investissement), l’équipe vert pâle n’a pas un gros palmarès. Sur ses six années d’exploitation (1959-1964), les plus belles performances de l’équipe dans sa version F1 furent la cinquième place de Innes Ireland au Grand Prix d’Afrique du Sud 1962 et la sixième place de Masten Gregory au Grand prix des États Unis 1962.

Petit palmarès et grande histoire

Elle n’eut pas de gros palmarès mais on ne peut pas dire qu’elle n’eut pas d’histoire. Elle fut en effet créée pour Stirling Moss, par son père et son manager, Alfred Moss et Ken Gregory, en 1957. Son objectif étant de fourni voitures de course et programmes à Stirling Moss, lorsque ce dernier n’a pas de contrat avec d’autres équipes, d’autres partenaires. En effet, à cette époque, les pilotes vont et viennent entre équipes, selon les Grands Prix, selon les programmes de chacun, les compétitions. Entre la F1 et l’endurance, la British Racing Partnership est donc le soutien de Moss, malin ! Vient alors une multitude de participations en tous genres, de rendez-vous entre compétitions officielles et courses hors championnats, entre Grands Prix de F1 et courses d’endurance.

Alfred Moss, Ken Gregory et Stirling Moss

1959, l’équipe fait ses débuts lors du Grand Prix de Reims de F1, et dès le Grand Prix suivant à Silverstone, Moss se classe 2ème du GP, au volant de sa BRM. Durant ses six années d’existence, Moss n’est pas le seul pilote de l’équipe de F1. S’il réalise de belles performances, Il est rejoint ou remplacé par des calibres tels que Masten Gregory, Innes Ireland, Trevor Taylor et Jim Hall. Et toujours, des bolides revêtant la robe vert amande, avec parfois une touche de rouge sur la face avant en 1960 pour le partenaire Yeoman Credit et souvent, avec une bande de tartan écossais posée sur le nez du bolide. Sur d’autres compétitions, d’autres pilotes viennent rouler pour la British Racing Partnership, on note par exemple Lucien Bianchi, Olivier Gendebien ou Phil Hill en World Sportscar, ou Jo Schlesser en F2.

Une fin rapide

Devenu constructeur de F1 en 1963 (elle exploitait d’autres châssis et moteurs avant cela), l’équipe sort en 1964 sa BRP02 mue d’une moteur BRM. Face au manque de fiabilité de sa monoplace et aux sorties de route de ses pilotes Innes Ireland et Trevor Taylor, les résultats manquent et c’est l’équilibre de la structure qui n’est plus assuré, d’autant que le sponsor UDT-Laystall s’est retiré à compter de la saison 1963.

Fin 1964, le couperet tombe, c’est la fin de l’équipe British Racing Partnership, celle qui aura mis au goût du jour un autre vert que le vert anglais. D’ailleurs, une des voitures les plus célèbres de l’équipe est à n’en pas douter la Ferrari 250 GTO qui remporta le XXVII RAC Tourist Trophy aux mains de Innes Ireland. Châssis portant le numéro 3505GT, et c’est une toute autre histoire…

A bientôt,
Jean-Charles

En plus

British Racing Partnership (Wiki français)
British Racing Partnership (Wiki english)
British Racing Partnership — pushed out by the establishment?

2 réflexions sur “British Racing Partnership et UDT-Laystall, l’autre vert anglais

Laisser un commentaire