Il y a bien longtemps que je n’avais pas écrit à la suite d’un rallye. Entre famille et entreprise, avec des aventures automobiles différentes aussi, j’avais pris dix ans de pause jusque début 2022. Dix ans de pause pour un retour à la compétition l’an dernier, pour lequel je n’avais pas pris la peine, ou n’avais pas eu le temps, je ne sais plus bien, de vous raconter ça.
Cette fois, je ne pouvais passer à côté de l’écriture. J’allais donc chercher l’angoisse de la page blanche, ce stress particulier qu’on ressent quand tant d’idées se bousculent à l’écriture. C’est un peu la même angoisse qu’on peut avoir avant le départ d’une première spéciale, quand la page est cette fois-ci pleine de signes cabalistiques fournis par mon cher pilote quelques jours auparavant. Un stress particulier, celui d’avoir oublié un truc, de ne pas bien avoir fermé le capot, de ne pas bien avoir fait les pressions, de bien déclencher le chrono, de bien donner les notes, d’être dans le bon tempo. Que ce soit page blanche ou page pleine, retrouver les notes est toujours une chose particulière, toujours un moment intense, et écrire ici est de même, surtout après une telle expérience. J’espère juste ne rien oublier.
On passe à la Porsche
Si vous me lisez ici, vous aurez remarqué ma passion pour Porsche. J’écris vraiment beaucoup sur cette marque. Elle est tellement folle, incroyable, passionnante, riche d’histoires, qu’au fond de moi, j’avais en tête d’un jour rouler en Porsche. Porsche c’est Le Mans, Sebring, Daytona, Spa, le Nürburgring, le Monte-Carlo, le Dakar. Porsche était un objectif et c’est chose faite. C’est. Chose. Faite. Je suis un peu comme ça, j’aime bien cocher les cases, me dire que j’ai fait ceci et cela. Je suis un rêveur, j’ai besoin d’étoiles et de paillettes pour avancer. Si c’est pas beau, ça ne me va pas. J’ai enfin mis mes fesses dans une Porsche de course, et pas pour faire trois tours sur un circuit. A la vue du nombre de messages reçus ce week-end et de la qualité de leurs émetteurs, je me rends compte que nous avons fait quelque chose de particulier. J’en suis heureux. Heureux pour nous, heureux pour le plaisir qu’on a pu donner au public.
Rouler en Porsche était un objectif : je peux mettre une petite croix dans la case. Mais insatisfait de nature que je suis, il nous reste à rééditer l’exploit, car je ne compte pas en rester là. Car je suis vieux maintenant, j’ai sûrement des goûts de luxe et j’ai envie de vivre de belles et jolies choses, quitte même à devoir bosser comme un dingue pour y arriver. Ce projet Porsche est de cela, il en découle. On a bossé comme des fous. Pour tout vous dire, j’ai l’impression que ce projet a commencé il y a un an, lorsque nous avons fait le Touquet en Clio Rally5.
Avec Ben, nous avions fait le choix de revenir à la compétition, pour le plaisir, pour le sport, pour se dire qu’on n’est pas vieux, se disant qu’en Clio Trophy, il y avait bien quelques jeunes à impressionner. Et cela avait bien fonctionné. Si pas mal de jeunots nous avaient sérieusement tapé, nous avions fait de jolis chronos et avions vu l’arrivée, non sans aventures. Ce millésime 2022 nous avait bien lancé. Nous nous étions rendu compte que Ben et moi dans l’auto ça marchait pas mal, contrairement à 2007 et notre Lyon-Charbo, duquel je ne garde pas un souvenir fantastique de mon job de copilote. Sans doute étais-je trop tendre, trop jeune à l’époque, par rapport au niveau demandé en Championnat.
Pour cette année 2023, le rendez-vous était pris. Direction le Touquet, qu’avec Ben, nous avons décidé de faire tous les ans. On aime assez ce rallye pour y revenir chaque année, on y est bien, on est à domicile. A l’origine, un retour en formule de promotion était prévu, en Clio Trophy ou en Stellantis Motorsport Rally Cup. Puis les choses ont bougé, avancé et nous nous sommes retrouvés en Porsche, avec la structure de Ghislain Barbier. Tout projet rallystique est long à monter, mais je dois dire que celui-ci fut particulièrement intense.
Faire le job
Cette année, j’avais certes du boulot à produire pour monter au niveau de Ben mais je savais où je devais bosser, et qu’il me guiderait. Gentleman codriver, c’est peut-être ça l’idée. J’aime bien. Je ne pense pas être parmi les meilleurs copilotes, non. Je manque tellement de roulage que tout ne peut pas être parfait. J’ai même bafouillé sur quelques notes le week-end dernier mais avec Ben, ce week-end, je me sentais vraiment bien, à ma place. Que ce soit à côté de mon pote comme le cul dans l’auto. A côté de mon pote car nous avons pas mal bossé durant cette semaine du Touquet. Comme je l’ai dit, je savais où je devais bosser et cela a fonctionné. Dans la voiture aussi j’étais bien, car je dois le dire, jamais je ne me suis senti aussi bien dans une voiture de course que dans cette Porsche. J’ai eu l’impression d’y être chez moi, qu’elle m’attendait. Tout cela est peut-être ridicule à dire, mais sitôt les fesses dans le baquet, tout était bon pour moi. J’étais bien assis, confortablement presque, avec le baquet et les harnais bien à ma taille, le cale pied bien en place. J’avais accès aux nombreux boutons du tableau de bord central, dont nous avons du apprendre l’utilisation avec Ben. Il y avait quelques bricoles à peaufiner, mais rien de grave, mes repères étaient pris et dès le mardi, nous pouvions partir en essais.
Mardi, nous prenions la route des Flandres où nous allions faire nos premiers tours de roues. Un moment particulier, quand nous découvrions notre auto, un peu comme des enfants impressionnés. “Oserais-je ouvrir cette porte ?” Avec délicatesse, on ouvrait la longue porte basse, comme pour ne pas réveiller notre nouvelle copine. C’était parti, les présentations faites avec elle, avec l’équipe, avec Ghislain comme patron d’équipe et Nicolas comme patron de notre auto. Les boucles d’essais allaient s’enchaîner jusqu’au milieu de l’après-midi. Dans des conditions hyper grasses.
Mercredi, les recos sont bien faites, avec de petites choses ajoutées, des caméras bien travaillées. Nous retrouvons les spéciales que nous aimons, avec des différences, des nouveautés par rapport à l’année précédente. Une chose est sûre, nous apprécions toujours le parcours tracé par l’organisation du Rallye du Touquet. Un parcours dense et hyper rythmé, avec, avec du recul, parfois trop de rythme et parfois pas assez.
Je me demande vraiment si les passages routiers dans Etaples sont vraiment utiles, si ce n’est pour gonfler les bouchons déjà bien présents chaque année. De même pour le parc de reclassement d’Etaples, qui ne sert à rien, si ce n’est nous faire attendre 1h40 pour passer le podium, alors que nos familles, amis et équipes attendent nous au Touquet. Quel intérêt ? Aucun, sans parler de la joie d’être à l’arrivée qui retombe comme un soufflé trop cuit. Bref.
Avec les gosses
Dans notre aventure avec Ben, nous avons dès l’an dernier intégré l’association LA VIE ADORÉE, qui a pour but de sensibiliser le grand public aux cancers pédiatriques. L’association organise des évènements afin de financer des projets hospitaliers à destination des enfants hospitalisés. Pour faciliter la vie des enfants malades, pour aider l’association dans ses projets et augmenter sa visibilité, nous sommes leurs ambassadeurs. C’est l’association qui a la plus grosse place sur notre auto, c’est le violet de l’asso que l’on porte principalement, et cela nous va bien. Attention, pas de mélange des genres, ce n’est pas l’asso qui finance l’auto, non. Nous mettons en avant l’asso pour faire avancer la cause, simplement.
Cette fois, en plus de notre programme déjà bien chargé, nous avons fait le choix d’accueillir les enfants et leurs familles durant la journée du jeudi. Au matin, ce sont donc vingt enfants que nous avons vu arriver sur notre parc, à Clenleu. Un moment hyper chouette, avec des rires et des sourires de jeunes enfants ou d’ados. Un moment particulier, qui nous a sûrement permis de décompresser avant de monter dans l’auto. L’après-midi, notre petite tribu a pris la direction de la boulangerie Sophie Lebreuilly de Cucq (voir leur site), où l’équipe de Sophie Lebreuilly avait organisé un super goûter pour tout le monde. C’est à ce moment là que notre investissement envers l’association a pris tout son sens, quand nous avons pu faire monter chaque enfant dans notre Porsche, expliquant chaque bouton, expliquant notre job, parlant avec eux, racontant notre histoire, partageant des anecdotes. Un super moment!
On a vu des rires, des sourires, des paillettes dans les yeux et personnellement, il ne m’en fallait pas plus pour être heureux de notre investissement. Ce fut un temps fort, pour tous. Je remercie ici particulièrement toute l’équipe de la boulangerie Sophie Lebreuilly dont Florine mais aussi Marion et tonton Alexis, qui ont bien géré cette journée. Merci beaucoup!
Le bon tempo
Au matin de ce jeudi, le shakedown se déroule parfaitement. Il fait beau, il fait sec, tout est parfait pour découvrir la Porsche. C’est la rentrée des classes, on retrouve les automatismes et les copains. Pas mal de monde vient nous voir pour nous féliciter d’avoir monté un tel projet, pour nous dire qu’on a du courage, ou tout simplement, pour nous dire qu’ils sont heureux pour nous. Cela fait plaisir. On a eu des personnes qui ont tourné les talons, qu’ils sont tristes, ces gens.
Contrairement à mardi, il fait beau ici. Pour ces nouveaux tours de roues avec la Porsche, ce sera très bien. Elle arrive d’ailleurs avant nous à Clenleu, superbement décorée par notre partenaire OrdinaPub. Nous sommes ravis de la gueule qu’a notre auto, elle est comme on voulait. Je profite d’ailleurs de cet article pour remercier, Sébastien et son papa, pour le travail parfait réalisé en un temps record.
Il est l’heure d’y aller. On attend un bail dans la file d’attente et nous voilà sur la ligne de départ. Ben fera un départ un calme, on apprend. Et c’est parti ! J’annonce les notes comme Ben me l’a demandé, avec une intonation, du tempo, du rythme. Je m’en donne déjà à cœur joie. Il faut dire que pour un copilote, donner les notes doit se faire en chantant, de façon rythmée, cadencée. J’ai mangé des quantités de caméras embarquées, à écouter les Elena et Ingrassia, côté mondial et bien d’autres très bons copilotes tels que Kevin Millet (copilote d’Anthony Cosson), pour apprendre, pour comprendre, pour être au niveau d’une manche du championnat de France, au niveau d’une Porsche et de mon pote. M’inspirer d’eux m’a bien aidé, mais je me rends compte à tête reposée que je suis encore un peu brouillon parfois. Je changerai quelques choses au prochain rendez-vous, car il faut dire que les notes défilent sacrément dans une Porsche! Ce n’était pas parfait, même si Ben me disait que mon boulot était bon.
Je pense avoir réussi mon job, mais bosser n’empêche pas de parfois se louper. J’ai entre autre eu une spéciale hors du coup, j’étais tendu, c’est vrai. La Caloterie premier passage. Peur de sortir, peur qu’on se fasse mal, peur de louper une note et que cela suffise à ce que tout s’arrête là. La peur n’évite pas le danger et j’ai été bien bête de tant m’en faire. J’entends encore Ben me dire « Tu n’étais pas dedans biquet » la phrase était précise, concise, rapide et presque tranchante. Tranchante, peut-être, mais à ce niveau de compétition, à ces vitesses, sur des spéciales longues, avec tant d’embuches en route et au volant d’une telle auto, je peux comprendre et je comprends la sentence, les mots qui claquent. 2022 m’avait bien aidé, j’ai rapidement repris les choses en main et c’était reparti.
Morceaux choisis
Je dois le dire, j’ai pris un pied monstre ce week-end. Un pied monstre dans cette auto incroyable, cette auto qui vous propulse d’un virage à l’autre, qui bondit, mais qui hurle, qui hurle ! Quel panard.
Je me rappelle particulièrement de l’enchaînement de spéciales de Humbert et de celle de Camiers. Dans ces spéciales, que nous apprécions bien, nous avons envoyé, ou plutôt, peut-être dirais que j’ai senti quelque chose de particulier. Peut-être me suis-je lâché, et que Ben aussi, et ça roulait. Ben envoyait du bon, du lourd, et c’est riant que nous sommes arrivés au point stop. Ce sont des moments particuliers. Cerise sur le gâteau, notre meilleur temps du week-end est un 24ème temps, sur une spéciale que tout le monde découvrait, là où les stars du Championnat ne sont pas déjà passés 10 ou 20 fois ces dernières années. Rassurant.
Sur le sec, il y a aussi des passages limites. Je me rappelle particulièrement d’un droite 90 que Ben a bien enroulé, sortant plein gaz, avec le cul de notre 991 qui décroche et vient lécher une bordure. Show time ! Et de même pour les parties rapides, qu’on aime particulièrement Ben et moi. Sur le sec en Porsche, c’est vraiment fun au Touquet. Là où nous savions que nous pouvions en mettre, en rajouter, rester plein gaz sur les ciels cachés et virages aveugles, nous ne nous nous sommes pas gênés. On s’est régalé. Sur le gras, et en Porsche, ce n’est pas la même limonade. Le samedi après-midi fut plutôt de la survie.
Avec le sac à dos
Je savais que rouler en propulsion était sport. Je savais que la glisse allait être au rendez-vous de notre Touquet mais sans doute n’avais-je pas imaginé à quel point j’allais tant annoncer les notes avec le popotin qui cherche ses repères. Rapidement, je prenais des repères, j’anticipais les glisses de notre belle Allemande, comme les vrais copilotes. Magique ! Je dois le dire, rouler en grosse auto comme une Porsche, c’est quelque chose. Ça pousse constamment, ça freine hyper fort, ça danse, ça bouge, ça vit bordel ! Rapidement, le ballet de la Teutonne se gère bien et rapidement, on ne pense plus à sa valse constante. Du moins de mon côté, car tout le week-end, j’ai vu Benjamin se battre avec le volant, sans compter le nombre de fois qu’il a rattrapé l’auto. Je ne vous raconte pas les conditions de course du samedi, c’était apocalyptique.
La météo ne prévoyait rien de bon, il allait pleuvoir sérieusement sur les trois spéciales du samedi après-midi. Elle ne s’est pas trompée. Il y avait de la flotte partout sur les spéciales, des coulées d’eau, des cordes pleines. La dernière ES du rallye fut une survie constante, Ben a rattrapé l’auto dix fois. Je l’entends encore me dire « j’ai jamais vu ça! » et je confirme. C’est d’ailleurs dans cette étape que j’ai compris ce qu’est que rouler en Porsche, sous la flotte. On en menait pas large. J’ai même pensé aux pilotes du GT3, aux Romain Dumas et autre Kevin Estre, à ces funambules qui roulent 24 heures d’affilée sous la flotte du circuit du Nürburgring. Je comprends tout, ou presque, c’est une folie douce. Comme sur le sec, mais pas de la même façon. Sur le sec, il faut dire que la Porsche est exceptionnelle et les vitesses atteintes sont folles.
Cette dernière ES fut aussi le moment de relâcher la pression. Au point stop, l’émotion fut en moi folle et je m’effondrais dans les bras de mon papa. Nous étions au bout, à l’arrivée de cette spéciale, de cette étape, de ce rallye, de ce projet. Je pouvais me lâcher. Une larme a fui.
Cassée la voix
Vendredi matin, il est l’heure de partir. Une électricité particulière est dans l’air. On reste concentrés, enfin je tente de le rester, j’ai un peu de mal. Tout est géré à l’assistance, c’est un peu la course, je n’aime pas ça. Il faut tout gérer d’un coup et j’ai peut-être trop à gérer : je me dissipe. C’est parti, pointage sortie de parc, on part pour la première ES. Je loupe un des premiers « quitté » du road-book, sur le routier pour sortir du Touquet. Je n’en mène pas large, Ben m’avait dit que le routier serait compliqué avec la Porsche, et là, je ne l’aide pas. Au contraire. A partir de ce moment, plus une fois du week-end je me trompais dans le road-book.
Quelques kilomètres plus tard, la surprise arrive. Nous sommes toujours sur le routier vers l’ES1 quand nous nous apercevons que notre radio ne fonctionne plus. Le stress complet, nous prenions le départ sans radio, j’allais tenir la fiche jack de mon casque comme je pouvais, j’allais devoir hurler comme un fou pour que Ben m’entende, me comprenne. Que nenni, il n’en fut rien, Ben n’entendait pas un mot de mes notes, le câble côté copilote merdait alors que tout était parfait lors du shakedown. J’allais annoncer les notes, du moins les gros freinages et les gros pièges à la main, avec un signe à droite, un signe à gauche et quelques chiffres donnés aux doigts. On aura connu plus efficace. Pour l’ES2, nous inversons les câble, c’est reparti, Ben m’entend dorénavant.
« Si vous crevez, c’est mort !« On a crevé.
Les mots de Ghislain, patron de l’équipe GBSport Racing sont clairs. En Porsche, il ne faut pas crever, on évite de crever. Facile à dire sur un rallye où la moindre corde est une corde profonde, avec des marches en goudron parfaites pour limer, tailler, entailler l’intérieur d’un pneumatique. « Si vous crevez, c’est mort ! », jackpot ! On a crevé. ES5, deuxième passage dans la spéciale de Lebiez – Royon – Sains les Fressin – Crequy. On connait un peu les lieux et la Porsche maintenant, on va pouvoir passer au plan B et appuyer sur le champignon. Tout se passe, ça roule vraiment bien, mais à 2 kilomètres de l’arrivée, dans une portion hyper rapide, Ben lâche l’accélérateur et je me rends compte qu’on a crevé. On finit la spéciale, on sort de la spéciale, on change la roue, on perd un temps de dingue. Je pointe en retard au départ de la spéciale suivante, à la limite de l’hors-course. Nous sommes toujours en course. Cette crevaison ruine nos espoirs. En effet, lors du premier passage dans cette spéciale de Lebiez, notre chrono était de 4:48.1, quand notre second passage, avec la crevaison, nous faisons 4:50.3. Je vous laisse juger…
Une équipe
On pense souvent au pilote. C’est lui le nom en haut de l’affiche. Vient ensuite le copilote, parfois, quand on ne l’oublie pas. Et puis vient le reste de l’équipe. Le staff, le team, nos familles, nos amis. Sans eux, rien ne serait possible. Je tenais vraiment à revenir particulièrement sur nos familles et amis, qui ont été extra avant et durant tout le week-end. Je le redis : sans eux, rien ne serait possible. Merci à eux.
L’équipe technique aura aussi fait un sacré taf, je veux parler du staff de l’équipe de Ghislain Barbier, chez qui nous avons roulé ce week-end. Ensemble, tout comme chez Quentin Gilbert l’an dernier, nous avons vite accroché, nous nous sommes vite entendus, dans une bonne ambiance, bon enfant, familiale. Pour Ben et moi, qui sommes des amis proches dans la vie de tous les jours, l’aspect familial est hyper important. Nous avons presque besoin de cela pour être bien. Ici, c’est ce que nous avons vécu, avec nos compagnes, nos enfants, nos parents, nos amis proches. Savoir leurs présences nous est tellement rassurant. Un clin d’œil de Gauthier au départ de l’assistance, les sourires de nos parents à l’arrivée, les enfants qui crient, qui rigolent, c’est tout ça qu’on veut.
Et maintenant ?
Et on en veut encore beaucoup, des souvenirs comme ça. J’espère qu’avec notre Porsche, nous avons fait plaisir à celles et ceux qui nous attendaient, sous le soleil comme sous la pluie. Monter un projet en Porsche signifie beaucoup de choses, dont celle de savoir d’avance qu’on régalera le public, qui nous attend. C’est une chose forte de notre sport.
Je profite de cet billet pour remercier l’ensemble de nos partenaires financiers, nos partenaires techniques nos partenaires de l’ombre, nos soutiens, nos donneurs, nos familles et nos amis, ainsi que Claudie & Arthur. Merci à toutes et tous, et merci à Ben, pour sa confiance et pour le spectacle qu’il m’a offert dans l’auto, pendant ces jours de course.
Savoir si nous allons continuer, ça, j’en suis quasi sûr, nous avons des idées et envies sur plusieurs années. Savoir si nous allons continuer en Porsche, ça, c’est une autre histoire. Allons-nous revenir en Clio ? En Formule de promotion ? Sortir de France, être tenté par le Mondial ou l’Europe ? En France ? Ypres ? La terre ? Je ne sais pas. Dans tous les cas, on continue de travailler dans l’ombre avec Ben et notre petite équipe, pour s’offrir et offrir, à nos familles et amis comme au public, encore et encore de grands et beaux moments comme ceux vécus ce week-end. Ces moments là, je vous les souhaite à toutes et tous.
A très bientôt,
Jean-Charles
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