Si un Grand Prix est synonyme de luxe et de glamour, c’est bien celui de Monaco. Les derniers Grands Prix arrivés au calendrier n’arrivent pas à sa cheville, tant les moyens mis en œuvre pour concurrencer Monaco sentent le faux. On se rappellera longtemps de la fausse Marina de Miami.
Depuis ses débuts, le Grand Prix de Monaco a toujours, comme le Rallye Monte-Carlo, était un rendez-vous de la jet set, une carte postale de la Riviera azuréenne, un rendez-vous des happy few fortunés. Une fois de plus, le millésime actuel n’a pas dérogé à la règle et c’est bon nombre d’acteurs, d’artistes, de sportifs, qu’on a vu sur le rocher, arrivant parfois directement du Festival de Cannes.

un Shopping avenue de Monte-Carlo
Ce petit bout de terre est semble-t-il un des plus riches de notre bas monde. Les plus riches y sont, fréquentant les plus beaux restaurants, les plus beaux hôtels, les plus belles boutiques des plus belles marques. Quelques d’entre elles se trouvent, sur l’avenue de Monte-Carlo, non loin du Casino. On y retrouve les marques Valentino, Gucci, Hermès, Maison Goyard et Prada Uomo. Rien que cela, et ce sont elles qui nous intéressent aujourd’hui. On va faire du shopping chez RDV.

Les vitrines vibrent pour Jules Massenet
Et tous les ans, ces beaux magasins sont un peu dérangés par un spectacle peu ordinaire, quand les Formule 1 passent devant leur porte. Car c’est bien le circuit qui se crée chaque année sur leurs trottoirs, c’est bien le Grand-Prix de Monaco qui vient déranger leur quiétude.
Ce passage particulier porte un nom, celui de Massenet. Pourquoi Massenet me diriez-vous ? Jules Massenet est un compositeur d’opéras du XIX et XXème siècle. Proche de l’opéra de Monaco et de son directeur Raoul Gunsbourg, sa présence à Monte-Carlo s’est amplifiée au XIXè, et particulièrement en son opéra, situé dans le virage aujourd’hui nommé… Massenet. Le nom du virage fut donc logique. Peu le savent mais les pilotes de F1 passent chaque tour devant l’opéra de Monaco, ouvert en 1879. Jules Massenet y a une statue à son effigie, située sur le côté de l’opéra, à l’extérieur du virage Massenet.



Guy Ligier, Cooper-Maserati, Monaco GP 1966.
En face de l’opéra et du buste de Massenet, depuis toujours, les quelques boutiques sont là. Si leur style a un peu évolué au cours des années, ni leur luxe commun n’a disparu, ni leur domaine de prédilection qu’est l’habillement. Sur certaines photos d’archives, on voit la marque Salganik, spécialisée dans la fourrure et aujourd’hui fermée.
Rainer Schlegelmilch témoigne
Au fur et à mesure des années, de photos en photos, on appréciera l’évolution des équipements de sécurité, d’un côté comme de l’autre de la chaussée. En témoigne parfaitement cette photo datant de 1968, du photographe émérite Rainer Schlegelmilch. On retrouve les photographes dans des positions extraordinaires, au ras du sol. Incroyable ! Une situation qui créerait bien des malaises aujourd’hui auprès de la FIA. Un superbe document d’époque.


Massenet, c’est tout cela. Le virage débouchant sur la carte postale du Casino, du luxe, des boutiques frôlées par des F1, F2, F3 et autres Porsche Supercup lancées à pleine vitesse et un opéra qui surplombe le tout. Magnifique.
Avez-vous déjà vu le Grand Prix de Monaco ? Non ? Foncez, il est majestueux, comme Monaco. Et il me manque, comme Monte-Carlo.
A très bientôt,
Jean-Charles
Massenet, son virage, son opéra et ses boutiques en quelques images



















