Isabelle Galmiche est sans doute la surprises de ce début de WRC 2022. Avec le retour aux affaires de Sébastien Loeb et sa séparation bien trop médiatique d’avec Daniel Elena, on se demandait bien qui allait pouvoir seconder le pilote alsacien. La réponse allait venir rapidement de l’Est de la France, en la personne de Isabelle Galmiche.
Depuis des années des noms vont, viennent et reviennent. Celui d’Isabelle Galmiche fait partie de cela : son nom revient. En Championnat de France, en Coupe de France, quiconque suit la compétition a déjà entendu son nom. En la choisissant pour cette manche inaugurale du WRC 2022, Sébastien Loeb choisissait une copilote issue de son cercle proche, entre familles et amis de l’est de la France. Il a bien fait.
Dès les premières spéciales, Isabelle Galmiche allait se montrer dans le coup. Certes elle est bien habituée aux grosses autos, roulant notamment couramment avec Laurent Viana sur DS3 WRC, mais le comparaison s’arrête là. Elle était cette fois dans une sphère bien plus compliquée, bien plus stressante, bien plus professionnelle qu’à son accoutumée. Qu’à cela ne tienne, Isabelle Galmiche a fait le boulot, remplaçant Daniel Elena comme il le fallait. Mettant toutes les chances de son côté, Loeb avait bien anticipé ce rendez-vous du début de saison, préparant le Monte-Carlo avec MSport, puis en roulant à ses frais ou presque au volant de la Fiesta WRC de Armindo Pereira afin d’augmenter les automatismes avec sa nouvelle copilote.
Dès le shakedown, Loeb et Galmiche allaient signer le meilleur temps, comme un apéritif réussi en attendant le plat de résistance des deux spéciales nocturnes d’ouverture du Monte-Carlo. Puis durant les quatre jours de course, le duo allait se battre en tête du rallye, face à un pré-retraité nommé Ogier qui n’allait pas se laisser faire. Certes Isabelle Galmiche allait louper quelques notes, être en avance ou hors du rythme mais qui serait capable de la juger pour cela ? Quel copilote ne s’est-il jamais planté dans les notes ? Si le duo allait laisser la radio ouverte après le flying finish nous laissant les écouter débriefer, Loeb n’allait jamais se plaindre de sa copilote en public une fois devant le micro, en bon gentleman.
Imaginons la pression qu’avait sur les épaules Isabelle Galmiche. Premier rallye professionnel, rallye avec le mythe Loeb, premier rallye de l’ère hybride, premier rallye de la Ford Puma Rally1, et j’en passe. Quittant le monde amateur, Galmiche a fait le job comme il le fallait et devient la première femme à gagner une manche du championnat du monde des rallyes depuis 1997, rejoignant Fabrizia Pons.
Madame, chapeau.
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