Enfin je vous raconte surtout les groupes et classes FIA des années 70, règlementation 1975. Nous sommes là au cœur de la grande époque des groupe 1, 2, 3, 4, lancés en 1969, avant que ces groupes organisant chaque classe de voiture de course ne devienne les groupe B, groupe A, groupe N etc, au début des années 80.

Voici donc les catégories et les groupes, une par une, exactement comme le précisait la règlementation de l’époque :

1 VOITURES DE PRODUCTION HOMOLOGUÉES

Réparties

Groupe 1 : véhicule de tourisme

 

 

 

Et voici une synthèse de chaque groupe, sa période, début et fin. A noter que dans tous ces groupes, les cylindrées étaient organisées par classes. Nous n’en parlons pas ici, tant les changements ont été nombreux d’année en année.

Au début des années 80, les groupes 1 à 4 disparaissent, au profit de nouveaux groupes. Adieu chiffres 1 2 3 4 5 6, bonjour lettres et groupe A, B, C, N. Tous les groupes de cette époque concernaient les voitures du circuit comme du rallye. Un solution simple utilisée à l’époque, permettant de réduire les coûts et les développements. Les voitures pouvaient facilement passer des courses routières aux pistes des circuits. A l’époque, des courses comme Le Tour de France Automobile ou le Giro Italia affichaient des parcours mixtes, à la fois circuit et route. Fin des années 70 début 80, le temps passant et les exigences étant différentes, les compétitions se professionnalisent et les groupes et compétitions se séparent. Retour sur les groupes premiers et leurs successeurs.

GROUPE 1 : la série, la série, la série

Nous sommes ici à l’échelle une du sport automobile. Les modifications techniques sont rares et limitées, la sécurité des équipages étant la principale modification acceptée par la règlementation. Nous sommes ici très proches de la série. Dans ce groupe, on trouve les Ford Escort, Opel Kadett GT-E, Golf MK1 et bien d’autres telles que la Triumph Dolomite Sprint. Toutes les voitures un peu sportives de l’époque avaient un accès facile au groupe 1, par leur proximité avec la série. Le groupe 1 disparait en 1982, devenant groupe N en rallyes, celui des voitures de série. Plus tard, de plus en plus de modifications seront acceptées, jusqu’à avoir de véritables autos de course.

GROUPE 2 et GROUPE 3 : véritables autos de course

Le groupe 2 et le groupe 3 étaient des voitures de course déjà bien avancées, aux performances notables. Il s’agissait de véritables voitures de course.  En 1982, le groupe 2 est remplacé par le groupe A. Le groupe 3 n’a pas eu de successeur direct mais est alors intégré au groupe A. Sa règlementation fut active de 1957 à 1981.

Cependant, certaines voitures étaient homologuées à la fois en groupe 3 et en groupe 4. Selon un ajout technique ou un composant mécanique différent, le groupe changeait. C’est le cas de la Lancia Beta Coupe, homologuée groupe 3 avec son moteur 8 soupapes, groupe 4 avec son 16 soupapes. L’homologation de cette Beta groupe 4 concernait aussi les passages de roues, élargis.

GROUPE 4 : les plus belles, les plus mythiques

 

Le groupe 4 (mon préféré!) est remplacé par le groupe B dès la saison 1983, devenant exclusivement rallye, avec des homologations possibles jusqu’au 31 décembre 1981. Ce groupe B disparait en fin de saison 1986, après de nombreux accidents mortels. Le groupe 4 aura marqué de son empreinte le rallye, avec des autos marquantes, très marquantes. Ferrari 308 GTB, Audi quattro, Ford Escort MK2, Porsche 911 SC, Renault 5 Turbo, Lancia Stratos : on retrouvera de nombreuses stars du rallye dans ce groupe.

GROUPE 5

Le groupe 5 est sans doute le moins clair de tous les groupes, et s’étale de 1966 à 1982, selon 4 périodes.

De 1966 à 1970, le groupe est réservé aux voitures de tourisme sur circuit.

Dès 1971, la catégorie évolue avec une limite aux moteurs de moins de 5 litres de cylindrée.

1972, évolution, avec une limite à 3 litres.

1976 marque un cap important, quand le groupe 5 devient un groupe plus libre, avec l’arrivée des silhouettes, basées sur des voitures de production. Ces voitures seront ainsi éligibles aux 24 heures du Mans.

Comme on le verra plus loin dans l’article, ce groupe permettra de faire rouler des prototypes en course. Renault, avec Alpine, fut beau consommateur de ce groupe pour faire rouler ses prototypes en condition de course : A310 V6, 5 Turbo…

Ce groupe est clôt en 1982.

Concernant cette Alpine A110 groupe 5, je vous conseille l’article des Alpinistes, site spécialisé Alpine, son actualité, son histoire. Là, on découvre l’histoire de cette A110 groupe 5, une 1800 turbo prototype, vue en rallyes afin de préparer la suite en circuit. Des rallyes exclusivement français, car la France accueillait les Groupe 5 sur ses rallyes, contrairement à d’autres pays ou au championnat du monde par exemple. Il s’agissait là de galop d’essais grandeur nature. Ensuite, vint l’Alpine A310 V6 groupe 5, un joli monstre aux couleurs Calberson, avec laquelle Guy Fréquelin fut champion de France des rallyes 1977. Les premières lignes de l’essai de cette A310 Gr.5 officielle sont à découvrir ici chez Echappement Classic.

1976-1982, cette dernière version du groupe 5 permettra de tester bien des autos de course et de rallonger des carrières. Les Stratos, venues du rallye passent au circuit par exemple. On verra aussi des homologations exceptionnelles comme la Renault 5 Turbo, qui utilisera le groupe 5 pour faire sa première compétition sur route, lors du Giro Italia 1979, avec Guy Fréquelin et la livrée Calberson, comme l’Alpine A310.

GROUPE 6

Le groupe 6 est lui découpé en deux catégories, pour deux époques. Une première catégorie “prototype”, de 1966 à 1971, puis une seconde catégorie de “voitures de course deux places”, de 1976 à 1982. Ce groupe marquera fortement les courses telles que les 24 Heures du Mans ou la Targa Florio. On se rend compte ici de la proximité technique entre groupe 5 et groupe 6.

Exemples :

GROUPE C

Pour la saison 1982, les groupes 5 et 6 sont arrêtés. Vient alors le célèbre Groupe C, aux côtés desquelles les voitures des deux groupés sont autorisées à concourir pour cette première année.
Trois compétitions virent les Groupe C en course, de 1982 à 1992 :
– Championnat du monde d’Endurance (1982-1985)
– Championnat du monde des sport-prototypes (1986-1990)
– Championnat du monde des voitures de sport (1991-1992)
– Championnat d’Europe d’endurance (1983).

La plus célèbre des Groupe C est et restera indéniablement la Porsche 956, vue en engagement officiel comme privé, ici en livrée Rothmans et en Canon, alors des 1000 kilomètres de Spa 1984. On imagine le Raidillon…