Circuit de Reims-Gueux : architecture et éléments
Peu à peu, je termine cette première vague d’articles concernant le circuit de Reims-Gueux. Après de nombreuses séances photos sur ces lieux chargés d’histoire, il me paraissait important de rentrer dans l’ordre des choses et de vous présenter au mieux chaque élément du circuit, chaque pièce d’architecture. Voici donc un petit inventaire dans lequel vous pourrez vous balader sur le circuit de Reims-Gueux, comme une visite guidée virtuelle. Vous remarquerez que les lumières et couleurs changent un peu d’une photo à une autre; elles proviennent en effet de séances différentes, de saisons différentes, d’heures différentes.
J’en profite pour remercier et féliciter les bénévoles et partenaires de l’association Les Amis du Circuit de Gueux, qui restaurent et entretiennent le circuit depuis 2004.
Bonne visite !
Jean-Charles
LES BORNES BP
Tout au long du parcours du circuit de Reims-Gueux, étaient implantées de belles bornes cubiques au couleur de la BP. L’une d’elles est encore en place, elle est à découvrir en bas de la ligne droite, après le rond-point, sur le côté de gauche du circuit.


DERRIÈRE LES STANDS
Derrière les stands, s’étendent de grandes pelouses depuis lesquelles la vue sur les bâtiments est parfaite. On se rend compte de ce qu’était Reims-Gueux durant son heure de gloire.







LES STANDS
Quelle pièce importante de Reims-Gueux que sont les stands ! Les premiers stands datent de 1927. Ils seront agrandis deux fois au milieu des années 50. Sur place, on se rend compte du peu de place qu’avaient les équipes et mécaniciens pour travailler. Quelques mètres carrés, voilà tout. A la fin de l’histoire de Gueux, pas moins de 80 stands étaient présents, s’étalant jusqu’à la butte de la ligne droite. Malheureusement, nombre d’entre furent rasés. Dans certains stands, on peut voir deux tuyaux arrivant du sol. Ce sont les arrivées de carburant dont je vous parle au chapitre de la station de ravitaillement.
Il reste aujourd’hui 35 box, il en existait 85 en 1965. 50 box furent détruits dans les années 80. Va comprendre pourquoi…








LE POSTE DU POINT KILOMÉTRIQUE N°2 : LE CALVAIRE
Au milieu de la grande pelouse qui se trouve derrière les stands, on retrouve une cabane un peu esseulée. Il s’agit d’une baraque de point kilométrique. S’y trouvaient les commissaires de piste et autres officiels, en bord de piste.. A noter que le virage et le poste n°2 n’existent plus, effacés lorsque la route publique fut retracée, remplacés par un fucking rond-point.



LE PANNEAU D’AFFICHAGE
Monumental, c’est le mot dédié à ce panneau d’affichage ! Originalement un panneau fixe était implanté ici, il fut transféré au virage de Muizon. Ce grand panneau arrive alors en 1956 et, pivotant sur 120°, était visible depuis toutes les tribunes couvertes. Le pétrolier Total était le partenaire titre de ce panneau hors du commun. Il fut restauré en 2007.



LA STATION DE RAVITAILLEMENT
Conçue conjointement par Shell et BP, cette station de ravitaillement permettait de fournir à tous les stands deux qualités différentes de carburant. Une installation rare, dont il reste la structure. A l’avenir, les deux citernes ici au sol retrouveront leur place originale, sur la nacelle. A noter que la distribution se faisait par deux systèmes par gravité ou par pompe, vers les stands. Chaque stand recevait deux arrivées de carburant.



LE BLOC HABITAT
Le Bloc Habitat est un lieu particulier à Reims, qu’on croise assez peu sur d’autres circuits. Il s’agissait d’un lieu dédié aux partenaires, qui avaient une place importante sur le tracé rémois. Au rez-de-chaussée, les partenaires du circuit y présentaient leurs produits, recevaient leurs invités, dans des loges “showroom”. A l’étage, chaque partenaire tenait une pièce de vie, avec entre autres toilettes et terrasse. Ces chambres à l’étage servaient aussi repos des pilotes lors des 12 heures de Reims. Sa construction date de 1956.
Dernièrement, il aura fallu deux ans et demi pour restaurer entièrement ce Bloc Habitat, avec entre autres une sublime mosaïque jaune et verte BP.




LE PAVILLON LAMBERT
Le pavillon Lambert fut l’un des bâtiments dont la restauration fut la première à être terminée. Le pavillon Lambert était le Pavillon de Chronométrage du circuit. Il est situé sur le côté droit de la grande ligne droite, avant les stands, et reprend les couleurs du pétrolier BP. On y retrouvait le la direction de course, les chronométreurs au premier étage tandis que le poste de commandement général du circuit était au rez-de-chaussée, avec le service d’ordre et les services médicaux. Sa construction date de 1953 et face à lui, se trouvait la ligne de départ de toutes les courses disputées dès lors.





LE PAVILLON CENTRAL
Il s’agit là de l’âme du circuit, celui pour lequel on fait des kilomètres : le pavillon central, la tour ! Cette tour forte de 3 étages recevaient le collège des commissaires, le bar de l’Action Automobile et Touristique ainsi que dans les étages, un restaurant panoramique. Depuis le troisième étage, la vue est imprenable sur la piste et l’intégralité des installations. Cette tour date de 1933 et accueillit les commissaires et la presse jusqu’en 1953.













LES TRIBUNES
Sur le côté gauche de la ligne droite des stands, s’imposent fièrement quatre belles tribunes : une tribune de presse, la première, puis trois tribunes publiques, qui pouvaient accueillir 3600 personnes. Ces tribunes couvertes portent les noms des pilotes André Benoist, Jean-Pierre Wimille et Raymond Sommer.
La tribune Robert Benoist date de 1928, celle portant le nom de Jean-Pierre Wimille de 1931, et la tribune Raymond Sommer a été construite en 1956. Ces trois pilotes furent aussi des résistants durant la seconde guerre mondiale. Sous les tribunes, nous trouvions buvettes et restaurants.













DERRIÈRE LES TRIBUNES
Il semblerait que cette partie arrière des tribunes soit l’une des plus brutes du circuit. On s’y retrouve dans une ambiance de béton armé, parfois déstructuré, aux stalactites et où quelques rares traces des peintures publicitaires et fresques d’autrefois subsistent encore.
Sur une bande de 20 mètres, étendue sur toute la longueur de la ligne droite encerclant les tribunes, s’étalaient des restaurants et autres buvettes dédiés au public. Les champs qu’on retrouve derrière ces tribunes étaient à l’époque les parkings automobiles.
On accède à cette partie par le tunnel passant sous le pavillon central.






LA PISTE
La piste en elle même est aussi un morceau de choix du circuit champenois. On y retrouve diverses couleurs, diverses teintes, et d’où nous sommes, tout change.









SUR LE CIRCUIT
Ce chapitre de la piste est le dernier de cet article, et j’espère qu’il vous aura plu. Je ne me lasse jamais de ce circuit et je vous invite à vous y rendre, à explorer ces lieux plein d’histoire, en les respectant, en ne prenant pas des risques inconsidérés lors de votre exploration. Certains endroits du circuit sont dangereux, âgés et non sécurisés. Ne vous aventurez pas seul sur le circuit, dans l’enceinte. Attention donc, et à très bientôt.



