Ma rencontre avec Hervé Poulain

Début 2016, je suis convié à Monaco pour assister à la révélation du show-car Alpine Vision. Là, j’y croise de grands noms, hommes et femmes de l’industrie automobile actuelle et passée, personnages du sport automobile et visages emblématiques.

La révélation est faite, vient l’heure du cocktail. Petits fours et champagne, quand j’aperçois là sur la scène, se tenant droit, l’homme des Art Car, Hervé Poulain. Personnage on ne peut plus emblématique que lui, il a été convié à cet cérémonie qui préfigure ce que sera la future Alpine, fidèle à 95% au modèle de série.

Je m’approche, passant outre ma timidité, ouvrant la discussion sur l’œuvre de sa vie, les Art Car. L’homme est élégant, le costume est bien coupé, la cravate est en tricot, l’œil toujours vif. Je suis impressionné et me lancer, lui confiant mon amour de son travail, le rêve qu’il a pu créer en moi, mêlant auto et art, faisant passer l’automobile dans la culture, dans les musées.

« Très heureux de vous faire rêver. » m’avait-il dit. J’avais les fourmis dans le ventre, les yeux qui brillent comme enfant à Noël. Puis il enchainait alors sur l’actualité de ces œuvres hors du commun, des futures Art Car. Puis, lui confiant que la BMW réalisée par Alexander Calder était mon Art Car favorite, il reprenait, sourire aux lèvres : « A l’époque, nous vous avons su bousculer les habitudes. Il faut se rendre compte aujourd’hui que dans les années 70, art et industrie étaient diamétralement opposés et ne s’étaient jamais rencontrés. Je suis allé dans un magasin de jouet, j’ai acheté un jouet BMW 3.0 CSL et je suis allé voir Calder. J’ai su le persuader de réaliser cette Art Car. A l’époque, c’était un projet complètement fou vous savez. Il a accepté, c’était parti, la première Art Car était née… »

Un moment hors du temps.

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