On le sait, depuis des décennies, le Tour de France est une grande fête. Si la part belle est dédiée au cyclisme, aux cyclistes et au vélo, la caravane du Tour n’en est pas moins un des acteurs principaux. Humaine, colorée, vive, joyeuse et généreuse, elle existe depuis 1930 officiellement, même si quelques partenaires du Tour étaient présents sur le Grande Boucle depuis quelques années auparavant. On pensera notamment aux pneus Wolber, cirage Lion Noir et même les chocolats Menier, qu’on retrouve encore aujourd’hui dans les étalages de magasins.
Si cette année la caravane est plus courte du fait de l’actualité et du changement de date du Tour, elle n’en reste pas moins présente, populaire, joyeuse. De grandes marques sont là et des dizaines véhicules sont ainsi présents, assurant la réclame. Mais pour gérer un tel cortège, la sécurité doit être de mise et la proximité du public demande une expérience totale.

Ainsi, au sein de la caravane du Tour, ce sont quatre motos régulation, quatre Skoda Kamiq dédiées à la sécurité et deux Skoda Superb dédiées à la gestion et à la régulation. A cela, sont ajoutées deux ambulances, un véhicule radio et deux dépanneuses. Ces deux dernières sont soutenues par Norauto, partenaire technique du Tour depuis l’an dernier. Leur rôle est simple : assurer la sécurité, gérer les dépannages, les ennuis techniques de ces véhicules colorés tant attendus par le public.
Et je dois vous le dire, il faut avoir vu les hommes de l’équipe Norauto au travail pour se rendre vraiment compte de la tâche à réaliser. Me sachant passionné de cyclisme, Norauto m’a convié à découvrir cela. Avec Norauto et son équipe de communication, on se connait de longue date. J’aime même pu faire un essai de leur Renault Estafette il y a quelques temps, un essai CULT. J’ai toujours aimé le côté un peu décalé de cette belle marque nordiste.
En un beau dimanche ensoleillé de septembre, j’ai donc pu passer une journée avec l’équipe technique du garagiste nordiste. Une journée sur la route du Tour du France, dans la dépanneuse numéro 1, aux côtés de Thierry, responsable de la flotte des dépanneuses. Pour l’occasion, j’ai pu choisir l’étape sur laquelle j’allais venir, quelle aubaine! Mon choix s’est donc porté sur la 15e étape, tracée entre Lyon et le col du Grand Colombier. Un monument, un beau morceau.




Notre journée commence à Lyon, sur le parking de la caravane, non loin du Stade Gerland, cher aux supporters de football lyonnais. Là, tous les véhicules de la caravane du Tour s’alignent, se garent, se parquent selon un ordre bien défini. Tout le monde est à sa place et les camions Norauto ferment la marche.
Une fois installée en fin de convoi, notre petite équipe prépare la journée. Étude du road-book, des difficultés. Retour d’infos de la veille, briefing avec l’organisation, debriefing aussi. Pendant une bonne heure, j’évolue dans une ambiance très studieuse et je me rends compte que cette journée ne sera pas une mince affaire. Trois grands cols nous attendent.
Puis il est temps de mécaniquer. Les trois hommes aux couleurs Norauto déambulent sur ce vaste parking et répondent aux sollicitation diverses. Un coup de main chez Cochonou pour vérifier une réparation faite les jours précédents, un geste sécurité sur les véhicules CIC ou encore la sollicitation d’un motard de la Garde républicaine, qui souhaite vérifier les pressions des pneus de sa belle BMW. L’ambiance est bon enfant mais sérieuse, les hommes bleus de Norauto sont bien connus et attendus.






Puis vient le grand moment : le départ de l’étape ! J’avoue être un peu tendu. J’ai l’impression de partir sur Mars comme passager. Les téléphones sonnent, la radio interne à la Caravane du Tour s’excite, Thierry donne les ordres à son équipe, et je me délecte de tout cela. Comme une locomotive qui prend son temps pour partir, tout se met en ordre, chacun sa place, dans un rythme hésitant mais régulé, la caravane part et nous fermons la marche. Car c’est là le rôle du partenaire technique du Tour de France : être là pour les autres. Comme un Saint-Bernard.
Nous traversons Lyon, les rues sont pleines de monde, la foule, le public est présent en ce dimanche de septembre. Cette foule nous fait alors véritablement plaisir et nous savons pourquoi nous sommes là, pourquoi la Tour est aussi populaire. Les sourires, bien que masqués, se lisent sur les visages. Les camions Norauto ne passent pas inaperçus, fermant la marche, entourés des motos de la Garde républicaine. Notre cortège a fière allure !


Et vient le kilomètre zéro de l’étape Lyon-Colombier. C’est l’endroit précis où la course commence. Car c’est une notion importante sur le Tour de France : la course ne commence pas lorsque le départ est donné, celui est fictif. La course commence bien plus loin, au kilomètre zéro. Cela permet à tout le monde de se mettre en place, de trouver sa place, de s’échauffer, et aussi et surtout de sortir des grandes villes sans tracas, sans tension, sans stress.
Au kilomètre zéro, la course commence, notre boulot ne change pas, nous sommes toujours très concentrés et rapidement, le premier souci ne tarde pas à se montrer. Radio Caravane se met en alerte c’est un véhicule de la Gendarmerie qui a besoin de nous, pour une crevaison.
Quelques minutes plus tard, nous venons en aide des véhicules de la Caravane de la Gendarmerie. Sécurisation des lieux, gyrophares.
Les Gendarmes ont commencé le travail, levant le véhicule, démontant la roue. Les hommes de Norauto complètent le travail, vérifiant l’état de la roue, du pneu. Thierry donne son avis : impossibilité de repartir avec ce pneu. Nous embarquons la roue pour changer le pneu au soir et il faut remonter la roue de secours.




Nous attendrons que le Citroën C5 Aircross soit de nouveau sur ses roues pour reprendre la route car les dépanneuses Norauto ont un objectif : ne laisser personne sur le bas côté et fermer le convoi de la Caravane avant l’arrivée des coureurs. Une véritable mission, gérée étroitement avec la direction de la Caravane et la Garde républicaine.
Et cet objectif me sera confirmé plus tard. Alors qu’a lieu un incident dans le public, nous attendrons un long moment que l’ambulance de la Caravane et les pompiers locaux soignent la personne souffante. Pendant plus de 30 minutes, nous sommes là en sécurisation de l’ambulance, gérant le trafic des véhicules de presse ou des équipes remontant la caravane en direction de l’arrivée.
L’utilisation de deux camions est là aussi important. Fonctionnant en roulement, cela permet qu’un camion agisse au dépannage, à la sécurisation d’une situation dangereuse tandis que l’autre camion reste en route, au cas où un autre souci aurait lieu. Une logique imparable et bien huilée.





Suite à ces deux incidents réglés, notre journée en Saint-Bernard se terminait sans souci majeur. Sur le papier, notre journée devait en effet être plus chargée que cela. Au briefing du matin, Thierry nous avait prévenu : une étape de montagne avec l’ascension de deux cols de première catégorie et un col hors-catégorie est sur le papier une étape longue et endurante pour les hommes et mécaniques de la Caravane.
Si nous n’avions pas à agir techniquement, avec les mains dans le cambouis, les conseils de Thierry et son équipe étaient alors nombreux pour l’ensemble de la Caravane. Contactée par radio, la Caravane recevait alors des conseils sur la gestion des freins dans les descentes de col par exemple.






Nous terminions alors notre étape par le majestueux Col du Colombier, un monument ! Je me suis rendu d’ailleurs compte dans ces cols de montagne de la mission importante des dépanneuses Norauto. Petites routes, cols, montées ou descentes, chemins tortueux, la route du Tour n’est pas vraiment prévue pour des camions de 8 tonnes mais peu importe les obstacles, les situations, les hommes en bleus étaient là, répondant présents et actifs. Chapeau messieurs !
Je tiens particulièrement à remercier les équipes de Norauto, Jérôme, Pascal, Thierry et son équipe de mécano-chauffeurs pour m’avoir accompagné sur les routes du Tour de France, dans un camion plateau, une chose bien rare et incroyable, je dois le dire. Merci !
Allez, je retourne sur mon vélo,
Jean-Charles
