J’ai toujours été attiré par la rouille. J’aime bien les vieilles guimbardes, les vieilles autos, les vieux trucs, les vieux machins. Qu’ils soient automobile, trains, bateaux, avions, bâtiments. J’aime assez quand ça suinte, quand ça perle. J’aime assez cette odeur d’huile de ricin, ces odeurs d’essence, d’huile, la patine du temps qui passe, la couleur un peu passée, cette porte en bois, qui dépérit, ce fer rouillé qui dépasse du béton.
C’est pour tout cela que j’attire votre attention sur une série nommé PARADIS DE ROUILLE, et disponible sur le compte YouTube de Arte Découverte. Cette série est incroyable, vraiment bien foutue, belle, esthétique et douce, aussi. On s’y rend compte que ce qu’on appelait URBEX dans les milieux autorisés devient un URBEX grand public, avec un regain d’intérêt pour les vieilles choses en péril. Mais attention aux explorations urbaines, cela reste dangereux.

Dans cette série datant de 2018 mais aujourd’hui disponible en ligne, chaque épisode a son thème. On commence par les engins militaires, puis les vestiges maritimes et ferroviaires, on enchaîne sur les belles voitures au bois dormant et la série se clôt sur les lieux abandonnés.
A travers le monde, on découvre ainsi des trésors rouges rouilles et verts lichens, leurs histoires, leurs actualités instagrammées ou photographiées, voire touristiques. Puis vient aussi le sujet du traitement des déchets, de la pollution des sols, du commerce des déchets, des exigences écologiques de notre époque, la reprise de la nature, faune et flore. On imagine d’ailleurs les nombres d’heure de rush à visualiser pour prendre en image l’écureuil qui sort de la boîte à gants d’un vieux Dodge 1940 de l’armée américaine, des lapins qui traînent tranquillement sur le peron d’un château. Ou encore cet écureuil, quand la nature reprendre ses droits.

Il s’agit là d’une série dense et bien documentée, aux images splendides, bien choisies, réfléchies et aux nombreux lieux visités. On pensera à la France et l’Automobile, la Mauritanie et les bateaux, l’Amérique du Sud et les trains, le Japon et l’île de Hashima. Bien d’autres contrées et thèmes sont traités, je vous les laisse les découvrir dans les quatre épisodes que font cette série :
Engins militaires : l’adieu aux armes | Paradis de rouille (1/4) | ARTE – https://www.youtube.com/watch?v=4ctxyMhNIC8
Vestiges maritimes et ferroviaires | Paradis de rouille (2/4) | ARTE – https://www.youtube.com/watch?v=av9O3DPMgS0
Les belles voitures au bois dormant | Paradis de rouille (3/4) | ARTE – https://www.youtube.com/watch?v=rGMBs1Dx7pQ
Édifices fantomatiques | Paradis de rouille (4/4) | ARTE – https://www.youtube.com/watch?v=0ZPyrawavkY
Attention, toute cette série est disponible jusqu’au 19 août 2020 environ. Ne tardez pas. Il faudra prévoir environ quarante minutes par épisode.
Par ailleurs, si les vieilles guimbardes vous intéressent, je vous conseille un petit saut sur l’île de Curaçao. Célèbre pour sa liqueur bleue à laquelle elle a donné son nom, elle recèle aussi d’un grand nombre de voitures anciennes, un peu comme Cuba. Un beau reportage est à découvrir chez Arte, Curaçao, la passion des vieux tacots | ARTE.
Je vous conseille aussi mon article sur le cimetière de bateaux de Kerhervy Lanester ou l’article de Kambouis, visitant un authentique DC-3 abandonné en Islande. Deux véritables cartes postales, en attendant d’autres articles issus de mes archives…
Bien le bonjour chez vous,
Jean-Charles

