Le principe du budget participatif
L’idée est de mettre à contribution les citoyens dans les choix faits par la ville. Les Roubaisiens proposent des projets, 136 cette année, qui sont ensuite étudiés. Pour reprendre le site de la Ville de Roubaix :
Les habitants et les personnes ayant un lien avec Roubaix – élèves, étudiants, travailleurs ou autres – pourront déposer des idées d’aménagement sur des espaces publics ou bâtiments appartenant à la Ville.
Ce sont les habitants qui voteront pour les projets qu’ils veulent voir aboutir et la Ville les réalisera. Le budget total pour 2020 est de 250 000 € ; le coût de chaque projet ne doit pas dépasser 50 000 €.
Le budget participatif, c’est quoi ?
Le budget participatif, c’est la possibilité pour tous et toutes de s’investir dans la vie de la ville. Solidarité, nature, culture, sport, vélo en ville… avec ce budget, vous pouvez contribuer à l’amélioration de votre quotidien à Roubaix.
- Vous proposez une idée
- Nous vérifions qu’elle respecte le règlement et qu’elle est faisable
- Vous votez pour vos projets préférés
- Nous réalisons les projets lauréats
Avec le budget participatif, vous choisissez les idées qui seront réalisées dans votre quartier.
Qui peut déposer une idée ?
Toute personne de 7 ans et plus peut déposer une idée. Habitants et habitantes, travailleurs et travailleuses, étudiants et étudiantes… Toutes les personnes qui fréquentent Roubaix sont invitées à participer !
Le règlement complet de ce Budget participatif est à retrouver ici.
L’idée du Passage des Légendes
Cet article reprend la plaquette présentation créée à pour proposer ce projet un peu fou mais joli 🙂
Ce projet est à retrouver en ligne sur le site prévu à cet effet : https://budgetparticipatif.ville-roubaix.fr/processes/bpr2020/f/19/proposals/193
Mon projet de Passage des légendes est de réaliser une ruelle dédiée aux légendes de Paris-Roubaix. Il s’agit d’un axe complet réservé au street art et aux fresques de rue.
Dans cette rue, nous aurions une succession de portraits de vainqueurs, graffés par des artistes du monde entier. On imagine déjà les portraits de Peter Sagan, Tom Boonen ou Roger de Vlaeminck réalisés par Jef Aérosol, C215, Vhils, EZK, Mr VOul ou encore Ted Nomad, comme une galerie à ciel ouvert.
Le Passage des légendes serait l’actuel passage situé entre la rue du Maréchal Foch et la Rue Neuve, parallèle à la rue des fabricants.
Mêlant art et Paris-Roubaix, street-art et histoire de la cité, ce projet est véritablement ancré sur le territoire de Roubaix, non loin du square Camille Claudel, du Musée la Piscine, de l’hôtel de ville et de la Grande place. Elle est donc d’intérêt général, à visée collective puisqu’elle est dédiée aux roubaisiens tout d’abord mais aussi au grand public, au public amateur d’art ainsi qu’aux nombreux passionnés de cyclisme qui se rendent chaque année à Roubaix.
Le but d’étaler un tel projet est de répartir le coût mais aussi de créer un rendez-vous annuel pour les amateurs d’art ou de vélo. Ces derniers reviendraient chaque année à l’époque de Paris-Roubaix par exemple. On imagine aussi les équipes professionnelles de cyclisme venant en pèlerinage lors de leurs entraînements à Paris-Roubaix. L’image de ce lieu serait alors décuplée.
Ce projet relève de plusieurs compétences de la Ville de Roubaix : l’équipement, la culture, le sport et le commerce. En effet, de nombreux commerces, bars et cafés trouveraient une nouvelle source de public avec cette galerie à ciel ouvert.



L’actuel passage
Le Passage des légendes serait l’actuel passage situé entre la rue du Maréchal Foch et la Rue Neuve, parallèle à la rue des fabricants.
Paris-Roubaix, le mythe
Véritable pan de notre histoire roubaisienne, Paris-Roubaix est un mythe sans comparaison.
Paris-Roubaix est la course cycliste la plus suivie au monde après le Tour de France. Des millions de téléspectateurs suivent cette course, notre course, retransmise dans 190 pays à travers le monde. 190 médias y sont accrédités, et l’on compte plus de 230 000 fans sur les réseaux sociaux. Des milliers de spectateurs viennent voir la course sur le bord des routes, ou se massent autour de notre Vélodrome André-Pétrieux afin d’assister à l’arrivée de la Reine des classiques.
Hors, à Roubaix, Paris-Roubaix est loin d’être à sa place. Cette course historique est sous-estimée, sous exploitée, voire niée. Dans Roubaix, on ne voit rien en lien avec Paris-Roubaix, hormis durant les jours avant la course annuelle, le moment où on se rappelle qu’elle existe. C’est un véritable dommage, une vraie perte pour l’économie, pour l’attrait de notre cité et il serait temps de mettre en avant cette course comme il se doit.
Le Passages des Légendes permettrait cela : remettre l’Enfer du Nord sur l’échiquier de notre tourisme quotidien, de notre attrait. « La Reine des Classiques », la « Dure des dures » mérite bien cela.
Le street art, nouvel attrait
Depuis quelques années, l’art a envahi les rues de Roubaix. Chaque quartier a droit à sa fresque, à son oeuvre et bien des artistes l’ont compris. Ils sont maintenant nombreux à avoir fait le déplacement dans notre cité aux 1000 cheminées. Parmi les artistes les plus célèbres, nous avons Jef Aérosol, C215, Vhils, EZK, Mr VOul, Ted Nomad qui ont oeuvré chez nous, durant les éditions du Festival XU ou en leur choix propre.
Si le magazine Beaux Arts titrait en novembre dernier « Roubaix : une renaissance par le street art », ce n’est pas pour rien. Comme Londres, New-York, Paris ou Berlin, Roubaix fait sa place au soleil de l’art de rue, colorant les murs gris, cassant les codes et offrant l’art à l’oeil de toutes et tous. Et ce gratuitement.
Cet art nouveau permet de créer une attractivité pour tous, tous les âges, tous les milieux.


L’exemple de Gand
A Gand (Belgique), la Werregarenstraat, plus communément appelée « La ruelle aux Graffitis » est réservée au street art. Sur ses murs, s’étalent les artistes graffeurs, mettant de la couleur de la ville.
Peu à peu, ce lieu est devenu un des lieux les plus vus de la cité gantoise. Elle est le rendez-vous de nombreux flâneurs, touristes et sa popularité ne cesse de grandir.
Pour preuve les captures d’écran du réseau social Instagram (page suivante) : les selfies et photos en tous genres y sont très nombreux et montrent un nouveau visage de Gand.
Avec le Passage des Légendes, Roubaix est tout à fait capable de créer un tel engouement, avec un facteur cycle non négligeable.




Avec les artistes roubaisiens
Ouvrir ce Passage des Légendes aux grands artistes du street-art est un choix fort.
Il permet de produire des portraits d’une grande qualité, permet d’utiliser les réseaux et célébrités, tout en créant une actualité pour la ville, sur tous supports médiatiques, dont les réseaux sociaux. La ville pourrait suivre sur ses réseaux l’évolution des fresques, le grand public ou les artistes partageant ces contenus en direct. Notre ville s’offrirait un nouveau visage.
Mais ce genre de projet ne peut exister sans un investissement local, sans les acteurs graffeurs de notre ville. C’est pourquoi une partie du Passage des Légendes sera réservée aux talents locaux. Un projet qui pourrait alors être suivi entre l’Office du Tourisme et les atelier Remyco.
Organisation & Budget
Comme dans tout projet tel que celui du Passage des légendes, le tout est de lancer le projet. Il y a un peu de travail à prévoir sur cette rue. Un peu de tarmac, un bon nettoyage des sols et murs, avec un traitement anti-mousse ainsi qu’un apprêt sont à prévoir. Ce dernier est à réaliser afin que les peintures nouvelles soient propres et tiennent dans le temps.
Six fresques seraient nécessaires à un lancement digne de ce nom. La présentation officielle de cette galerie à ciel ouvert pourrait se faire à l’occasion de Paris-Roubaix 2021, où les 6 premières fresques seraient inaugurées
Le lancement de ce grand projet pourrait se faire lors de XU 2020 (prévu mi septembre?), avec des réalisations des fresques durant l’hiver, jusque début avril pour Paris-Roubaix.
Pour les six premières fresques, j’estime le budget à 25 000€.
Et après-demain
A la suite de la mise en place de ce Passages des Légendes réalisé sur plusieurs années afin d’étalier les coûts et de créer une actualité récurrente, le lieu pourra évoluer.
En gardant l’idée première de galerie des champions, pourra venir une installation éphémère déjà vue à Lens, Laon, Aurillac, Mâcon, Agueda (Portugal) ou encore Paris : la « rue des parapluies ». Il s’agit d’une création insolite de l’artiste portugaise Patricia Cunha, ayant pour but de créer un ciel plein de parapluies multicolores.
Ce projet de « rue des parapluies » n’est qu’une idée mais elle permettrait d’attirer le public roubaisien tout comme le public extérieur dans cette rue.
L’objectif est simple : ce lieu deviendrait un passage obligatoire des visiteurs et touristes. Dans un triangle Musée La Piscine/Grand Place/square Camille Claudel, le Passage des légendes s’imposerait de lui même.