Tout comme l’histoire des Tissus Papi, il s’agit ici d’un texte publié sur le feu blog participatif Roubaix Patrimoines. Ce blog ayant disparu je ne sais où, j’ai remis la main sur ce texte que je vous partage ici. Il date de 2015, a été republié le 25 mars 2020 ici en date de sa première publication, le 19 novembre 2015 et semble toujours d’actualité.
Peu importe l’heure qu’il soit, celui qui ne dit pas bonjour sera mal vu. Personne ne vous le dira, mais « Qui est ce mec ? Pour qui se prend-il pour ne pas nous dire bonjour ? » passera dans toutes les têtes. Si le serrage de paluches n’est pas obligatoire par moment, il sera tout de même fortement recommandé de lancer un grand « bonjour » à votre entrée.
Mais pourquoi cela ? Cette proximité vient peut être de l’âme ouvrière qui habite encore les quartiers. Tout le monde se connait, tout le monde grandit avec l’autre, tout le monde vieillit ensemble. Le vieil Arabe à la retraite, l’Italien mécano chez Renault, le Portugais de retour du chantier. Il n’y a pas là de clichés, il y a là dans ces petits cafés de quartier, une famille, ses joies, ses peines, des histoires, la société en définitive. Et quelle société que celle de notre chère cité roubaisienne. Entre PMU, tabac et jeux à gratter, les petits cafés sont encore et toujours le lieu des rendez-vous d’une fin de journée, de la pause café.
Un petit noir, un demi pression ou une clope fumée sur le pas de la porte. Comme un morceau du patrimoine.
Si vous saviez comme ces histoires me sont importantes, moi petit-fils de cafetiers roubaisiens.
La photo de couverture illustrant cet article est issue de l’extraordinaire Bibliothèque Numérique de Roubaix, dite BNR, vous pourrez la retrouver ici.
J’ajouterais cette superbe photo, elle aussi provenant de la BNR. Il s’agit d’un portrait d’Auguste Meegens derrière le comptoir de son café “A la barque d’or” situé au 64, bis rue Neuve, Roubaix. Superbe cliché. Vous avez vu la clope ? 🙂

Bonne journée,
Jean-Charles
Une réflexion sur “Patrimoine : Ces cafés de quartier où dire bonjour à chaque client parait normal.”